Langue des signes, grammaire et iconicité

La langue des signes française est reconnue comme une langue à part entière par la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 : « Tout élève concerné doit pouvoir recevoir un enseignement de la langue des signes française. Elle peut être choisie comme épreuve optionnelle aux examens et concours, y compris ceux de la formation professionnelle. Sa diffusion dans l'administration est facilitée. » La reconnaissance de la langue des signes permet aux personnes sourdes de participer pleinement à la vie citoyenne : vie sociale et politique, économique et associative, sportive et culturelle... Elle est un des maillons d'une société inclusive. De nombreuses mesures ont été prises, notamment par le ministère de l'Education nationale : création des programmes d'enseignement de la langue des signes, organisation d'un CAPES spécifique, possibilité de choisir cette langue comme option au brevet, au baccalauréat, au BTS, etc. L'enseignement supérieur commence à créer des formations de langue des signes, d'enseignants de langue des signes, d'interprètes... Tous ces enseignements nécessitent de s'appuyer sur des bases théoriques solides, notamment en linguistique : comment enseigner une langue sans en maîtriser la grammaire ? Or les recherches linguistiques sur les langues des signes sont récentes, et de nombreuses questions ne sont pas encore éclaircies. L'enjeu de ce colloque est de confronter les différents points de vue linguistiques sur la langue des signes, les différents types d'analyses proposées. Le but est de faciliter les échanges entre chercheurs, les travaux communs ou complémentaires, afin de développer de nouveaux outils, de nouvelles recherches, de nouvelles collaborations. Celles-ci sont nécessaires et urgentes dans le contexte actuel de reconnaissance de la langue des signes et de sa prise en compte dans le cadre de l'Education nationale en particulier, et de la société en général.