Sea People, Land People : lifestyles and networks in Bell Beaker Europe

Depuis la perception de sa dimension européenne au début du 20ème siècle, le phénomène campaniforme questionne sur les mécanismes de sa diffusion. Les données archéologiques montrent qu’à l’échelle de l’Europe il existe plusieurs façons d’être campaniforme : des objets présentent une répartition essentiellement maritime, tandis que d’autres ont une distribution continentale. Au-delà de la culture matérielle, ce colloque entend interroger la diversité des modes de vie des sociétés campaniformes et la nature des liens qui les unit. Les façons d’être au monde peuvent être questionnés et mis en perspective à partir de la culture matérielle, des écofacts, de la nature et de l’organisation des sites et de leur implantation dans le paysage pour mieux comprendre la vie des populations campaniformes. Comment vivaient-elles au quotidien, à l’échelle de l’habitat, du terroir ou de la région ? Observe-t-on des différences entre le littoral, les plaines et les zones plus montagneuses ? Ces questions sur les modes de vie sont indispensables pour comprendre les relations tissées entre les communautés qui habitent ces différents environnements, qu’elles soient porteuses de la culture campaniforme ou non : quelle est la nature de ces réseaux ? Comment bouge-t-on ? Et pourquoi? Ces dernières années, l’accent a été mis sur les flux génétiques et les migrations, appelant aujourd’hui à discuter de ces données pour interroger le lien entre culture et biologie, ainsi que des modèles de diffusion de la culture campaniforme. Deux sessions thématiques seront dédiées, l’une, sur les modes de vie et les structures de l’habitat, l’autre, sur les réseaux et les modèles de diffusion, en privilégiant les présentations de synthèses et les cas d’étude exemplaires. Une troisième session sera également consacrée aux découvertes récentes et aux actualités de la recherche.