Intelligence Artificielle et Modélisation Physique en Observation de la Terre: Synergie ou Compétition ?

Le Programme National de Télédétection Spatiale (PNTS), organise sa 12ème Journée Thématique sur l’étude des interfaces (terre solide, océan, surface, atmosphère), et notamment de leurs transitions et couplages, afin d’avoir une meilleure connaissance physique de ces milieux par télédétection spatiale. En effet, ces interfaces sont la plupart du temps étudiées de manière indépendante de par leurs particularités bio-physico-chimiques et leurs modélisations intrinsèques. Cette journée thématique a pour but de discuter des enjeux autour de la complémentarité de ces interfaces, du développement de méthodes innovantes et les moyens mis à disposition par l’usage de données de télédétection pour répondre à cette problématique, enrichir nos connaissances et lever les incertitudes « cachées » d’une interface à une autre. La télédétection spatiale est souvent utilisée pour étudier les composantes du système Terre (Terre solide, océan, surface, atmosphère) de manière individuelle. Cependant, d’une part l’observation d’une composante est souvent entachée d’incertitudes liées à un signal “parasite” issu d’une autre composante. L’observation de la couleur de l’eau est par exemple perturbée par la présence de poussières désertiques dans l’atmosphère. D’autre part, les compartiments du système Terre sont interdépendants. Par exemple, l’état physique (température, humidité, albédo) de la surface impacte la météorologie alors que les vents et les précipitations affectent à leur tour l’état des surfaces. De même, les gaz et particules émis par les processus physico-chimiques des surfaces continentales, des océans ou par les volcans conditionnent la chimie et la composition de l’atmosphère.