Cohabitation entre pratiques récréatives et faune sauvage

Dans le monde entier, des zones sont protégées pour la conservation de la biodiversité. Ces espaces sont également favorables au développement du tourisme de nature, qui a augmenté et s'est diversifié au cours des deux dernières décennies. Combiner la conservation et le développement du tourisme ainsi que différents types d'activités de plein air (par exemple, la chasse et les activités non consommatrices) peut être conflictuel, ce qui nécessite une meilleure compréhension des socio-écosystèmes tant du côté des sciences humaines et sociales que de l'écologie. Pour avancer vers l'atténuation des conflits potentiels, un projet inter et transdisciplinaire (HUMANI) à la croisée de la sociologie du sport, de la géographie, de l'écologie et de la gestion de la nature (Chanteloup et al., 2016a, 2016b), financé par l'ANR, se donne pour objectif d'étudier conjointement les pratiquants d'activités récréatives (leurs pratiques et leurs comportements, leurs perceptions et leurs représentations) et la faune sauvage. Dans le cadre de ce projet l'analyse porte sur des territoires de montagne ayant différents statuts de protection et modalités de gestion afin de confronter les interrelations entre pratiquants d'activité récréatives et faune sauvage dans cette diversité de contextes. Si le projet Humani s'ancre dans des terrains alpins, cette problématique de la cohabitation entre pratiques récréatives et faune sauvage se pose sur d'autres territoires (ruraux et littoraux notamment). Ainsi, cet appel vise à susciter des communications venant de diverses disciplines des sciences humaines et sociales, aux sciences de l'environnement et de la gestion s'intéressant à ces problématiques de vivre ensemble entre pratiques récréatives et sportives et animaux sur différents territoires.