modernisme, modernismo, modernismus

La catégorie de « modernité » est certainement l’une des plus fuyantes de l’histoire. Celle de « modernisme », en revanche, a la particularité d’être restée fichée en un moment du temps, celui du tournant du XXe siècle ; mais pas en un seul lieu : qu’est-ce qu’être moderniste en France dans ce tournant ? qu’est-ce qu’être moderniste en Italie ? Par rapport à quelle tradition ? Et en soulignant quelle modernité ? Il s’écrit là, des deux côtés des Alpes, un feuillet singulier de l’histoire de l’Europe. Mais a-t-on jamais lu ensemble ces deux pages ? Dans une période que l’on s’accorde généralement à considérer selon la catégorie (tout aussi fuyante par définition) de post-modernité, une telle lecture ne sera pas inutile, au point de rencontre de la religion, de la politique - et de la littérature. Deux rencontres seront tout naturellement organisées l’une en France, à Paris et l’autre en Italie, à Urbino. La première sera accueillie par le Centre d’études en sciences sociales du religieux (EHESS/CNRS) sur le Campus Condorcet, la seconde par la Fondazione Murri, à Urbino, l’une et l’autre sous l’égide de l’Association Italiques.